Au sujet de la cyberintimidation

Au sujet de la cyberintimidation
Peut-être l'as-tu entendu appelé « drame », « potins », « trollage » ou simplement « haine ».
Peu importe le nom qu'on lui donne, la cyberintimidation est grave. Elle peut vraiment blesser les personnes ciblées et touche tous les aspects de leur vie. Dans certains cas, elle a même mené à des tragédies. Chaque jour, de plus en plus d'adolescents subissent la cyberintimidation. Personne ne mérite ça, et nous pouvons tous en faire plus pour y mettre fin.
En d'autres termes, la cyberintimidation survient lorsque des personnes utilisent des ordinateurs, des téléphones cellulaires ou d'autres appareils pour embarrasser, humilier, tourmenter, menacer ou harceler une autre personne. Des enfants âgés d'aussi peu que huit ans l'ont commise, mais la majorité des cas se produit habituellement chez les adolescents.
La cyberintimidation prend habituellement la forme d'un abus continuel sur une période de temps. Mais que ce soit le partage d'une photo humiliante ou l'envoi de 1 000 messages textes haineux, la cyberintimidation est toxique. Elle détruit la réputation, le bonheur et la confiance en soi de beaucoup trop d'adolescents. C'est tellement stressant que ça peut même nuire à la santé mentale de la personne ciblée.
Un gros problème avec la cyberintimidation, c'est qu'elle peut atteindre les gens n'importe où et n'importe quand, car elle est exécutée au moyen d'appareils électroniques. Contrairement à l'intimidation en personne, où la victime peut au moins s'échapper de la situation physique, la cyberintimidation peut les atteindre lorsqu'ils retournent à la maison après l'école, sont seuls dans leur chambre ou même pendant des vacances en famille. Il peut être difficile d'y échapper ou de l'ignorer.
Et parce qu'elle peut se répandre si rapidement, à un si grand public, la cyberintimidation a déjà impliqué beaucoup d'ados, que ce soit la victime, l'intimidateur, le spectateur silencieux ou le participant secondaire, et devient une partie du problème.
Quel est ton rôle?
Il y a tant de formes différentes de cyberintimidation, et elle peut changer ou s'adapter rapidement à mesure que de nouvelles technologies et de nouveaux sites font surface. Voici certaines des formes de cyberintimidation les plus courantes chez les adolescents canadiens :
- Des messages blessants ou menaçants sont envoyés par courriel, par messages textes ou dans des commentaires sur un réseau social.
- Des rumeurs, des secrets ou des potins embarrassants au sujet d'une personne sont circulés au moyen des réseaux sociaux ou dans des messages textes ou des courriels.
- Des images ou des vidéos embarrassantes d'une personne sont affichées en ligne ou partagées sans qu'elle le sache ou sans son accord.
- Des histoires, des images, des anecdotes ou des bandes dessinées dont le but est d'embarrasser ou d'humilier une personne sont affichées sur Internet.
- Le compte de courriel d'une personne est piraté et des messages blessants sont envoyés par quelqu'un qui se fait passer pour cette personne. Ou une personne apprend le mot de passe d'une autre et s'en sert pour accéder à son compte de réseau social et pour afficher des messages embarrassants et haineux en se faisant passer pour l'autre.
- Une personne est trompée en ligne afin qu'elle donne des renseignements personnels, simplement pour constater que ces renseignements ont été communiqués à un vaste public.
- Des sondages sur Internet ou des systèmes d'évaluation sont créés afin de se moquer d'une personne ou de la ridiculiser.
- On se ligue contre une personne dans les jeux sur Internet, son personnage étant sans cesse ciblé et menacé.
Faits et autres renseignements essentiels sur la cyberintimidation
Fait no 1
Près de 1 adolescent canadien sur 10 – 8 % – a dit avoir été victime de cyberintimidation par l'intermédiaire des réseaux sociaux.Footnote 1
Fait no 2
Plus du tiers des adolescents canadiens avec un profil de réseau social – 35 % — ont vu des commentaires méchants ou inappropriés au sujet d'une personne qu'ils connaissent.Footnote 1
14 % d'entre eux ont dit avoir reçu des commentaires inappropriés eux-mêmes par l'intermédiaire des réseaux sociaux.Footnote 1
Fait no 3
18 % des parents disent avoir un enfant qui a subi de la cyberintimidation.Footnote 2
31 % disent connaître une enfant de leur collectivité qui a subi la cyberintimidation.Footnote 2
Fait no 4
90 % des Canadiens feraient en sorte qu'il soit illégal d'utiliser des moyens électroniques pour « contraindre, intimider, harceler ou causer d'autres détresses émotionnelles importantes ».Footnote 3
Autres renseignements essentiels à savoir
- Les messages, messages instantanés et photos harcelantes peuvent être envoyés rapidement à un très grand public. Il est aussi très difficile de les supprimer après qu'ils ont été envoyés ou affichés.
- La cyberintimidation n'a pas besoin d'être faite en personne. De plus, les blessures qu'elle cause peuvent ne pas être directement visibles. C'est peut-être ce qui fait en sorte qu'elle est facile à faire sans même tenir compte des conséquences.
- Si tu « aimes » un message de cyberintimidation ou que tu le partages, tu fais partie du problème. En faisant cela, tu encourages et appuies ce type de comportement, et tu contribues à la douleur de l'autre en propageant l'humiliation et les blessures.
Notes de bas de page
- 1
Ipsos, Bullies Taking to Social Networking as Teens Become More Mobile, février 2013
- 2
Ipsos Global @dvisor - Cyberbullying - Citizens in 24 Countries assess bullying via Information Technology – Décembre 2011
- 3
Angus Reid, , Sondage sur l'opinion publique concernant la cyberintimidation – Février 2012
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