ARCHIVÉE - Notes d'allocution de l'honorable Vic Toews, ministre de la Sécurité publique, pour le Symposium sur la mesure de l'efficacité des programmes destinés à lutter contre l'extrémisme violent (LEV)

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Ottawa (Ontario)
Le 27 mars 2013

Priorité au discours prononcé

Bonjour.

C'est avec grand plaisir que je vous souhaite à tous la bienvenue à Ottawa, et à ce symposium.

Je suis heureux d'être ici présent en compagnie de François Guimont, mon sous-ministre, et je remercie les membres du Forum mondial de lutte contre le terrorisme et le Center on Global Counterterrorism Cooperation d'avoir organisé ce symposium en collaboration avec mon ministère.

J'aimerais prendre quelques minutes pour vous parler aujourd'hui des mesures que prend le Canada en vue de lutter contre le terrorisme et l'extrémisme violent, tant au pays qu'à l'étranger.

Comme tous les pays pacifiques, le Canada accorde visiblement une place importante à la coopération internationale.

Nous devons travailler en collaboration afin de dénoncer les actes terroristes, de surveiller les faits nouveaux dans les pays instables et de prendre les mesures appropriées en vue de conjurer la menace que représente le terrorisme et d'y faire face.

Au cours des dernières années, les conflits mondiaux et les causes du terrorisme ont continué d'évoluer.

Nous avons été témoins de changements tumultueux dans plusieurs pays de l'Afrique du Nord, de l'Asie et du Moyen-Orient - des changements qui ont eu une incidence sur la stabilité de bon nombre de ces pays.

Nous constatons que les vieux conflits en Afghanistan et en Iraq demeurent en transition et que le terrorisme constitue toujours un problème dans les deux pays.

Parmi les efforts que nous déployons en vue de lutter contre le terrorisme, mentionnons le renforcement de nos lois afin de prévenir l'activité terroriste à l'intérieur de nos frontières et de soutenir les Canadiens qui sont victimes de ces actes.

Nous avons donc édicté la Loi sur la justice pour les victimes d'actes de terrorisme, qui permet aux victimes de terrorisme de poursuivre les États étrangers inscrits, auteurs d'actes terroristes ou qui soutiennent les entités inscrites à la liste des entités terroristes,  en vertu du Code criminel.

Voilà la raison pour laquelle nous dressons la liste des entités terroristes en vertu du Code criminel – afin de véhiculer le message clair que le Canada n'acceptera pas l'activité terroriste.

Bien qu'il puisse sembler que la menace terroriste pèse loin des côtes canadiennes, nous ne pouvons pas faire l'autruche et prétendre que nous sommes immunisés.

L'une des plus grandes menaces devant lesquelles les pays démocratiques sont placés aujourd'hui est sans aucun doute la menace que font peser les extrémistes violents « locaux » - des gens qui cherchent à faire du mal aux autres à la poursuite d'objectifs ostensiblement politiques, religieux ou idéologiques.

Le fait que les nouveaux conflits et ceux qui sont en pleine évolution puissent pousser les jeunes à prendre part à des activités extrémistes violentes au pays et à l'étranger cause un réel souci.

Le Canada, comme tous les pays, a la responsabilité d'empêcher ses citoyens de se rendre dans les zones d'agitation et de prendre part à des actes terroristes.

Notre gouvernement a donc présenté le projet de loi S-7, en vertu duquel le fait de quitter le Canada dans le but de collaborer à une activité terroriste ou de faciliter une activité terroriste constitue une infraction criminelle.

Nous devons nous employer activement à prévenir le recrutement de personnes à l'étranger pour qu'elles y apprennent les techniques de terroristes, pour peut-être ensuite revenir au Canada ou se rendre ailleurs pour commettre d'autres actes violents.

Afin de faire avancer la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent, nous avons lancé la Stratégie antiterroriste du Canada il y a un an.

La stratégie est composée de quatre éléments liés à la menace terroriste : empêcher, déceler, priver et intervenir.

Elle énonce clairement l'approche du Canada en matière de lutte contre le terrorisme et est axée sur le renforcement de la résilience de la communauté.

Une société résiliente conteste et rejette les idées et les valeurs véhiculées par des extrémistes violents, et ses membres s'emploient de concert à atténuer les répercussions d'une attaque terroriste.

En définitive, la réussite de notre stratégie est subordonnée à la collaboration avec les partenaires internationaux du Canada, les communautés du renseignement de sécurité et les organismes d'application de la loi, tous les ordres de gouvernement, les intervenants de l'industrie, la société civile et les communautés.

La coopération internationale aux initiatives antiterroristes est un élément clé de la Stratégie antiterroriste du Canada.

Depuis 2005, le Programme d'aide au renforcement des capacités anti-terroristes met formation, financement, matériel et assistance technique et juridique à la disposition d'autres pays pour leur permettre de prévenir l'activité terroriste et d'y réagir conformément aux normes et aux obligations internationales en matière d'antiterrorisme.

Nous favorisons également la coopération internationale dans divers forums tels que le Groupe Rome-Lyon du G8, le Forum régional de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est, et bien entendu, le Forum mondial de lutte contre le terrorisme (FMLT).

Comme vous le savez, le Canada copréside le groupe de travail du Forum sur le Sahel avec l'Algérie, et nous collaborons avec les membres du FMLT afin de promouvoir les priorités du Groupe de travail sur la lutte contre l'extrémisme violent, qui est coprésidé par les Émirats arabes unis et le Royaume-Uni. Ce symposium est l'un des principaux résultats attendus de ce groupe.

La majeure partie du travail que nous effectuons ici, au Canada, est axée sur la recherche, l'approche communautaire, la formation et la sensibilisation, de même que la participation des principaux intervenants.

Par exemple, notre gouvernement investit 10 millions de dollars sur cinq ans dans le projet Kanishka, une initiative qui a pour but de créer un réseau dynamique de chercheurs qui facilitera l'élaboration de politiques plus efficaces de lutte contre le terrorisme.

Vous serez davantage renseignés sur ce projet pendant ce symposium.

Par ailleurs, nous concertons nos efforts en vue d'aller au-devant des Canadiens et des communautés locales afin d'avoir leur confiance et d'établir des liens et une bonne entente entre eux et les ministères et organismes qui sont responsables de la sécurité nationale.

Depuis que je suis devenu ministre de la Sécurité publique, je me suis entièrement engagé à l'égard de la Table ronde consultative transculturelle sur la sécurité, un groupe consultatif du gouvernement, dont les membres, des dirigeants de diverses communautés ethniques du Canada, sont appelés à discuter en permanence des questions de sécurité nationale.

Cette table ronde et d'autres activités de sensibilisation m'ont permis de rencontrer, personnellement, beaucoup de jeunes Canadiens et de dirigeants communautaires.

Ces rencontres m'ont donné l'occasion d'engager des discussions franches et ouvertes dans le cadre des efforts que déploie continuellement le gouvernement en vue de gagner la confiance de ces communautés et d'établir une bonne entente avec elles.

Par exemple, en juin de l'an dernier, j'ai rencontré les représentants des communautés canado-somaliennes et musulmanes canadiennes afin de connaître leurs préoccupations et les difficultés qu'elles éprouvent.

L'une des principales questions dont elles m'ont régulièrement fait part est la façon d'empêcher les jeunes de prendre la voie de la criminalité, et éventuellement, du terrorisme.

Je comprends et reconnais l'importance de la famille et de la communauté dans la lutte contre l'extrémisme violent, ainsi que la nécessité d'habiliter les communautés à réaliser leurs initiatives visant à renforcer la cohésion sociale et le sentiment d'appartenance.

Par le dialogue constant avec les communautés et entre les communautés, et en collaborant afin de soutenir nos jeunes, nous pouvons trouver des solutions aux problèmes auxquels les jeunes sont confrontés de nos jours.

En fait, je crois fermement que, sans le soutien de ces communautés, notre gouvernement ne peut pas atteindre complètement notre but qui consiste à mettre fin à la radicalisation et à l'extrémisme local.

Comme le sous-ministre Guimont l'indiquera, nous avons divers programmes en place pour prévenir l'extrémisme violent et nous évaluons continuellement leur efficacité.

Aujourd'hui, vous êtes ici pour faire avancer le travail que nous avons commencé ensemble, pour discuter des pratiques exemplaires et pour trouver de nouvelles façons de mesurer et d'évaluer ces programmes.

Dans le cadre de mes fonctions en tant que ministre de la Sécurité publique, je dois m'assurer que les investissements que nous effectuons sont vraiment efficaces.

Par conséquent, l'issue de ce symposium m'intéresse beaucoup. Je suis favorable à vos suggestions et à votre expertise quant aux programmes de lutte contre l'extrémisme violent, ainsi qu'à la façon dont le Canada et nos partenaires internationaux peuvent avancer, collectivement et efficacement.

En collaborant, au moyen de symposiums comme celui-ci, nous pouvons rendre le monde plus sûr, aujourd'hui et demain.

Je vous remercie du temps que vous nous consacrez, et je vous souhaite un excellent symposium. 

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