L'ancien projet de loi C-21 : protéger les Canadiens contre les crimes commis avec des armes à feu

La Loi modifiant certaines lois et d'autres textes en conséquence (armes à feu), soit l'ancien projet de loi C-21, fait partie du plan global du gouvernement du Canada visant à renforcer davantage le contrôle des armes à feu au Canada et à protéger les Canadiens et Canadiennes contre la violence liée aux armes à feu.

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L'ancien projet de loi C-21 et ses implications

L'ancien projet de loi C-21 a reçu la sanction royale le 15 décembre 2023. Il comporte des mesures visant à lutter contre les crimes commis avec des armes à feu, notamment en codifiant le gel national des armes de poing dans la loi, en augmentant les peines pour la contrebande et le trafic d'armes à feu, et en ajoutant de nouvelles infractions liées aux armes fantômes. Il comprend également de nouvelles mesures de réduction des préjudices, notamment les lois « drapeaux rouges » et de nouvelles dispositions en matière de révocation de permis pour aider à lutter contre le rôle des armes à feu dans les actes de violence domestique, de violence entre partenaires intimes et de violence fondée sur le genre, ainsi que dans l'automutilation.

L'entrée en vigueur de l'ancien projet de loi C-21

Sécurité publique Canada collabore avec ses partenaires fédéraux pour mettre en œuvre les nouvelles mesures de façon progressive. Certaines mesures sont déjà en vigueur, tandis que d'autres entreront en vigueur plus tard pour permettre le développement de nouveaux systèmes ou règlements, ou pour mobiliser les provinces et les territoires, les partenaires autochtones et les intervenants. Dans un premier temps, les efforts porteront sur l'élaboration du programme de sensibilisation aux lois « drapeaux rouges », la mise en œuvre des nouvelles exigences en matière de permis et la centralisation de la prise de décision en ce qui concerne les autorisations de port à des fins de protection de la vie humaine. De plus amples renseignements seront communiqués en temps opportun.

Mesures en vigueur :

Gel national des armes de poing

Classe des armes à feu

Sécurité frontalière et application de la loi

Exigences en matière de permis

Mesures de réduction des préjudices

Mesures qui entreront plus tard en vigueur :

Exigences en matière de permis

Mesures de réduction des préjudices

Suspension temporaire d'un permis (loi « drapeau jaune »)

Le gel national des armes de poing

Un gel national sur la vente, l'achat ou le transfert d'armes de poing par des particuliers au Canada, et sur l'importation au pays d'armes de poing nouvellement acquises est entré en vigueur le 21 octobre 2022. Il a depuis été codifié dans l'ancien projet de loi C-21.

Le gel pour les particuliers

Les particuliers ne peuvent plus acquérir d'armes de poing au Canada, sauf dans les cas suivants pour les armes de poing adaptées à leur usage prévu :

Le gel n'a pas modifié la classe des armes de poing. Les propriétaires titulaires d'un permis peuvent continuer à posséder et à utiliser leurs armes de poing enregistrées pour faire du tir à la cible et de la collection.

Le gel pour les entreprises

Les détaillants autorisés qui respectent les exigences en matière d'entreposage peuvent continuer à importer et à vendre des armes de poing à d'autres entreprises (armuriers, musées, transporteurs de marchandises de valeur, détaillants, industrie cinématographique et théâtrale, etc.), ainsi qu'aux forces de l'ordre, au personnel de la défense et aux particuliers exemptés.

Le gel pour les importateurs

Les importateurs sont invités à consulter l'Avis aux importateurs no 1106 – Importation d'armes de poing à autorisation restreinte au Canada. Cet avis, publié le 15 décembre 2023, présente les politiques et les pratiques relatives à l'importation d'armes de poing à autorisation restreinte au Canada à la suite de l'entrée en vigueur de l'ancien projet de loi C-21.

Les classes d'armes à feu

L'ancien projet de loi C-21 a modifié la définition d'une « arme à feu prohibée » dans le Code criminel afin d'ajouter une nouvelle catégorie d'armes à feu répondant à certains critères techniques. Les armes à feu conçues et fabriquées depuis le 15 décembre 2023 et qui répondent aux critères suivants sont interdites :

Toute « arme à feu fabriquée illégalement » (comme les armes fantômes) est désormais également définie comme étant une « arme à feu prohibée ». La fabrication d'armes à feu sans permis approprié délivré en vertu de la Loi sur les armes à feu est illégale, et les particuliers qui s'y livrent peuvent être accusés d'une infraction criminelle.

La sécurité frontalière et l'application de la loi

Dans le but de mieux lutter contre le trafic et la contrebande d'armes à feu et de renforcer la capacité des forces de l'ordre à enquêter sur la violence liée aux armes à feu et à la prévenir, l'ancien projet de loi C-21 a mis en place les mesures suivantes :

Les exigences en matière de permis

Depuis le 15 décembre 2023, un chargeur ne peut être transféré (acheté, vendu ou donné en cadeau) à un particulier que si ce dernier est titulaire d'un permis de port d'arme. À partir du 1er septembre 2024, les munitions, les chargeurs et les pièces d'armes à feu (canon d'arme à feu ou glissière d'arme de poing) ne pourront être cédés à un particulier que s'il est titulaire d'un permis valide de port d'arme à feu. De plus, les particuliers auront besoin d'un permis valide d'armes à feu pour importer des munitions, des chargeurs ou des pièces d'armes à feu (canon d'arme à feu ou glissière d'arme de poing).

Les mesures de réduction des préjudices (notamment les lois « drapeaux rouges »)

Le gouvernement s'est engagé à remédier aux cas d'automutilation et de violence domestique, fondée sur le genre et entre partenaires intimes impliquant des armes à feu.

Les ordonnances d'interdiction d'urgence et les ordonnances de restriction d'urgence (lois « drapeaux rouges »)

Pour renforcer les outils de protection déjà disponibles, l'ancien projet de loi C-21 a modifié le Code criminel afin de créer une nouvelle ordonnance d'interdiction d'urgence et une ordonnance de restriction d'urgence, également connues sous le nom de lois « drapeaux rouges ». Ces nouvelles ordonnances permettront de gérer les situations dans lesquelles une personne représente un risque pour elle-même ou pour autrui, notamment les personnes qui risquent de se suicider et les auteurs de violence domestique, de violence entre partenaires intimes ou de violence fondée sur le genre.

Les lois « drapeaux rouges » sont en vigueur et permettent à n'importe qui de demander à un tribunal les mesures suivantes :

La demande est présentée ex parte, c'est-à-dire qu'elle est faite à l'insu de la personne visée par l'ordonnance, et l'audience a lieu sans sa présence. Les audiences peuvent également être privées. Un juge peut également sceller les documents du tribunal ou supprimer tout renseignement qui pourrait permettre d'identifier la personne qui présente la demande.

Sécurité publique travaille à l'élaboration d'un programme visant à fournir plus d'informations aux victimes et aux organisations de soutien sur les nouvelles lois « drapeaux rouges ». Ce programme visera principalement les groupes vulnérables et marginalisés pour veiller à ce que ces outils soient accessibles, en particulier pour ceux qui en ont le plus besoin.

Pour plus de renseignements, consultez la page Les lois « drapeaux rouges » et la prévention des préjudices liés aux armes à feu.

Les lois « drapeaux rouges » ne remplacent pas les outils existants, comme appeler le 9-1-1 en cas de situation d'urgence ou de danger de mort. Les agents chargés de l'application de la loi continuent à jouer un rôle essentiel dans la prévention et l'intervention lorsqu'il y a un risque de violence liée aux armes à feu.

L'élargissement des dispositions en matière de révocation de permis et l'inadmissibilité aux permis

Lorsque les nouvelles règles entreront en vigueur, les dispositions renforcées de révocation de permis aideront à protéger les personnes menacées par la violence liée aux armes à feu dans les cas suivants :

Un permis d'armes à feu ne sera pas délivré aux personnes qui, au moment de leur demande, font l'objet d'une ordonnance de protection ou ont été reconnues coupables d'un délit impliquant des menaces ou le recours à la violence à l'encontre de son partenaire intime ou membre de sa famille.

La suspension temporaire des permis (loi « drapeau jaune »)

L'ancien projet de loi C-21 introduit un régime de suspension temporaire de permis en vertu de la Loi sur les armes à feu. Ce régime est également connu sous le nom de loi « drapeau jaune ». Lorsque la loi entrera en vigueur, les mesures suivantes s'appliqueront :

Tout membre du public peut communiquer avec un contrôleur des armes à feu pour lui transmettre des renseignements sur un titulaire de permis s'il a des préoccupations liées à son admissibilité ou à la sécurité publique.

Le financement pour lutter contre la violence liée aux armes à feu

Le gouvernement du Canada continue d'investir dans des initiatives visant à s'attaquer aux causes profondes et aux effets continus de la violence liée aux armes à feu.

L'Initiative de lutte contre la violence liée aux armes à feu et aux gangs fournit des fonds à l'Agence des services frontaliers du Canada, à la Gendarmerie royale du Canada, aux provinces, aux territoires et aux forces de l'ordre pour lutter contre les crimes liés aux armes à feu et aux gangs. Le Fonds pour bâtir des communautés plus sécuritaires aide à éduquer les jeunes et à mettre fin à la violence liée aux armes à feu et aux gangs avant qu'elle ne commence et à soutenir les initiatives communautaires.

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