ARCHIVÉE - Le lancement de la Stratégie antiterroriste du Canada, intitulée « Renforcer la résilience face au terrorisme »

Contenu archivé

L'information dont il est indiqué qu'elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n'est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n'a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Ottawa (Ontario)
Le 9 février 2012

Priorité au discours prononcé

Je vous remercie, Mesdames et Messieurs, d’être ici aujourd’hui.

Au nom du gouvernement du Canada, ainsi que du ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas et du Foreign and Commonwealth Office du Royaume-Uni, je suis très heureux de vous accueillir dans notre capitale nationale pour un colloque de deux jours qui devrait s’avérer fort intéressant et informatif.

Même si nous représentons des pays aux histoires, aux priorités et aux cultures différentes, nous faisons tous face à la même menace à la sécurité de nos citoyens : le terrorisme. Le Canada est plus résolu que jamais à protéger les Canadiens et à soutenir la lutte mondiale contre le terrorisme.

C’est pourquoi le gouvernement collabore étroitement avec ses partenaires internationaux, comme les personnes réunies ici aujourd’hui, pour lutter contre le terrorisme et ses auteurs.

J’ai mentionné à maintes reprises que le travail le plus fondamental du gouvernement est d’assurer la sécurité de ses citoyens.

Aujourd’hui, je suis heureux d’avoir l’occasion de souligner à quel point cette responsabilité est fondamentale et à quel point le gouvernement la prend au sérieux.

Toute personne qui a étudié notre histoire devrait savoir que le Canada n’a pas été épargné par le terrorisme; plusieurs centaines de Canadiens ont perdu la vie ou ont été blessés à cause d’incidents terroristes survenus au cours des dernières décennies.

Je parle ici de l’attentat à la bombe commis contre le vol 182 d’Air India en 1985, qui a été planifié et exécuté sur notre territoire, et qui a causé la mort de 280 Canadiens; et, bien sûr, des événements tragiques du 11 septembre 2001, qui ont coûté la vie à 24 Canadiens.

Même si notre capacité à combattre la menace sur tous les fronts a augmenté considérablement au cours des dernières décennies, la menace persiste et évolue.

C’est pourquoi le renforcement de la résilience face au terrorisme demeure une priorité.

En tant que ministre de la Sécurité publique du Canada, j’ai eu le privilège d’être témoin de la résilience des collectivités dans tout le pays, lorsque les collectivités dévastées par des tempêtes, des incendies ou des inondations se sont regroupées pour procéder collectivement à la reconstruction.

Dans ces collectivités, chacun des membres fait sa part et, ensemble, ils refusent de laisser leur collectivité et leur moral succomber aux puissantes forces de la nature.

Nous devons maintenant nous assurer qu’une telle résilience est en place pour résister aux actes de terrorisme.

Ce qui m’amène à l’annonce d’aujourd’hui.

Je suis heureux de vous présenter la Stratégie antiterroriste du Canada, intitulée « Renforcer la résilience face au terrorisme ».

Elle décrit avec candeur les menaces terroristes auxquelles nous faisons face au pays et à l’étranger.

La Stratégie décrit également la contribution du Canada aux efforts mondiaux de lutte contre ces menaces.

Une société résiliente est capable de relever les défis et de rejeter les facteurs et les actes qui poussent à l’extrémisme violent.

Dans une société résiliente, tous les intervenants, c’est‑à-dire les gouvernements, les premiers intervenants opérateurs d’infrastructures essentielles et les citoyens, savent ce qu’ils doivent faire lorsqu’ils font face à une attaque terroriste, ce qui permet à une collectivité touchée d’effectuer un retour rapide à la vie normale.

Tel qu’il est mentionné dans la Stratégie, le respect de la primauté du droit revêt une importance capitale dans une société résiliente.

J’insiste sur le fait que ces lois portent entre autres sur la protection de la vie privée et le respect des droits de la personne.

Autrement dit : elles répriment le désir de stigmatiser et de stéréotyper.

Cela signifie reconnaître que le terrorisme n’est pas attribuable à une religion, à une collectivité ou à un groupe ethnique unique.

Cela signifie également que les terroristes sont accusés et poursuivis pour les crimes qu’ils ont commis, et non pas pour les politiques ou les idéologies qui ont motivé leurs actes.

La Stratégie antiterroriste du Canada comprend quatre éléments : empêcher, déceler, priver et intervenir.

D’abord et avant tout, il y a la prévention — car la meilleure solution est d’empêcher les personnes vulnérables de s’imprégner d’idéologies terroristes.

La Stratégie décrit également de quelle façon le Canada s’affaire quotidiennement à déceler les individus et les organisations qui pourraient poser une menace terroriste, à priver les terroristes des moyens et des occasions de mener à bien leurs attaques et à intervenir face aux actes de terrorisme afin d’atténuer leurs répercussions.

La réussite de l’ensemble de la Stratégie repose sur des partenariats solides. Voilà pourquoi elle fait appel aux administrations locales, aux collectivités, aux dirigeants, aux universités et aux citoyens pour participer aux efforts déployés à l’échelle nationale.

Cette participation commence par une discussion franche et une reconnaissance commune de la vision que nous avons d’une société résiliente au terrorisme sur tous les fronts.

Pour la première fois, la Stratégie officialise l’approche actuelle du Canada en matière de lutte contre le terrorisme.

Elle décrit l’ensemble des programmes et des activités de notre pays en matière de lutte contre le terrorisme, dont bon nombre sont en place depuis un certain temps.

La Stratégie regroupe tous les éléments de l’approche actuelle afin de favoriser un engagement plus grand envers les Canadiens.

L’objectif de cet échange de renseignements avec l’ensemble de la population est de la sensibiliser et non de lui faire peur.

La sensibilisation de la population nous permettra de bâtir une fondation plus solide en matière de résilience.

Le gouvernement reconnaît qu’il y a encore beaucoup à apprendre au sujet de la lutte contre le terrorisme et de la prévention du terrorisme dans le contexte canadien.

Même si de nombreux programmes de lutte contre le terrorisme ont été mis en place, nous ne sommes pas encore certains de la façon de mesurer leur efficacité.

Dans une ère d’incertitude financière mondiale, nous devons être convaincus que nos efforts et nos ressources sont orientés vers des programmes qui ont une incidence positive dans le monde.

Nous devons nous poser de vraies questions.

Comment faut-il définir et mesurer l’efficacité? Dans un contexte où le succès est mesuré par l’absence d’incident, comment pouvons-nous déterminer si nos programmes fonctionnent bien?

À la lumière de ces questions, il est plus important que jamais pour les gouvernements de collaborer et d’échanger des renseignements avec des spécialistes d’autres domaines qui proviennent d’autres pays et des secteurs privé et universitaire.

Le Canada est bien placé pour aider considérablement à relever ce défi.

L’année dernière, le gouvernement a lancé le projet Kanishka pour financer la recherche canadienne sur tous les aspects de la lutte contre le terrorisme et de la prévention du terrorisme

Le 25 janvier, le premier appel de projets de recherche a été annoncé.

Le projet Kanishka permettra d’enrichir la conversation que nous avons ici aujourd’hui.

Ultimement, nous espérons que cette initiative créera un réseau dynamique d’universitaires dans tout le pays qui élaboreront des politiques plus efficaces pour combattre le terrorisme.

Comme je l’ai mentionné plus tôt, le gouvernement estime qu’il peut bâtir une société résiliente au terrorisme sous toutes ses formes — en informant les Canadiens des menaces à la sécurité auxquelles nous faisons face au pays et en collaborant avec ses partenaires afin d’accroître nos connaissances et notre capacité.

En plus de ces mesures, le gouvernement déposera aujourd’hui un projet de loi visant à modifier le Code criminel afin de mettre en place de meilleurs outils judiciaires qui aideront à combattre le terrorisme et à assurer la sécurité nationale.

Cette loi permettrait de veiller à ce que les responsables de l’application de la loi disposent des outils nécessaires pour anticiper les menaces terroristes et y répondre efficacement.

Le projet de loi prévoit aussi des dispositions visant à rendre illégal le fait de quitter le Canada ou de tenter de le quitter dans le but de commettre une infraction relative au terrorisme.

En réalité, aucun gouvernement ne peut garantir qu’il sera en mesure de prévenir toutes les attaques terroristes, en tout temps.

Par contre, grâce à la Stratégie antiterroriste du Canada, au projet Kanishka et à des mesures législatives renforcées, le Canada s’engage à prendre toutes les mesures raisonnables pour combattre le terrorisme sous ses nombreuses formes.

Sur ce, je vais conclure en vous remerciant encore une fois de votre présence.

Il est très encourageant de constater le niveau d’intérêt et la vaste expertise de nos délégués.

Je vous souhaite un franc succès au cours des deux prochains jours.

Ensemble, nous pouvons faire de notre monde un endroit plus sûr présentement et pour les années à venir. Merci.

Date de modification :