Les effets de Wraparound Surrey : un plan destiné aux jeunes pour la prévention de la violence commise par les gangs

L'épreuve des faits : sommaires d'évaluation 2012-SE-29

1. IntroductionFootnote 1

Le taux de criminalité à Surrey est en général plus élevé que dans le reste de la Colombie-Britannique. En 2009, le taux de criminalité à Surrey était de 99,4 incidents par 1 000 habitants, comparativement à la moyenne provinciale, qui est de 90,1Footnote 2.

En réaction à l'augmentation des activités des gangs et de la délinquance juvénile, la Ville de Surrey a élaboré des stratégies de lutte contre les activités des gangs et de prévention de la criminalité destinées aux jeunes à risque et à leur famille. Ces stratégies ont été créées pour optimiser la sécurité publique, contrer la violence et restreindre les activités criminelles.

L'une de ces stratégies est le projet Wraparound Surrey : un plan complet destiné aux jeunes pour la prévention de la violence commise par les gangs (aussi appelé « Surrey Wrap »). En 2008, le district no 36 du Conseil scolaire de Surrey a obtenu 808 000 $ du Fonds de lutte contre les activités des gangs de jeunes du Centre national de prévention du crime pour mettre en œuvre le programme Surrey Wrap. Le programme est entré en vigueur en octobre 2008 et a pris fin en mars 2011. Il a été prolongé récemment, jusqu'en mars 2013.

2. Description du programme

Le programme Surrey Wrap a été mis en œuvre grâce à un partenariat entre le Conseil scolaire de Surrey et le détachement de la GRC de Surrey. L'objectif général du programme était de prévenir la criminalité associée aux gangs dans la collectivité de Surrey au moyen de l'élaboration et de la mise en application d'une approche globale (l'approche Wraparound)Footnote 3 afin de soutenir les jeunes présentant un risque de participer aux activités d'un gang, les jeunes affichant des comportements associés aux gangs et ceux qui font partie d'un gang.

Le projet Surrey Wrap a adopté la « philosophie de soins » Wraparound, une série de concepts et de principes fondamentaux, dont le droit de parole et la possibilité de choisir, le travail d'équipe, le recours aux sources naturelles de soutien, la collaboration, l'intervention dans la collectivité, l'adaptation aux particularités culturelles, la prestation de soins personnalisés et misant sur les forces, ainsi que la persévérance. Dans le cadre du programme Wraparound, un intervenant travaille auprès d'un jeune qui a été aiguillé pour que celui-ci collabore avec une équipe Wraparound et participe à sa création.

Le but est de placer le jeune au centre de la planification des soins, et qu'il soit aidé par un intervenant et une équipe (l'équipe Wraparound), qui le soutiennent et ont à cœur son bien-être. Dans un esprit de collaboration, ils élaborent le plan d'intervention du jeune.

Le processus de planification permet au jeune d'avoir son mot à dire et des choix à faire pendant tout le processus, et il comprend un volet de gestion des cas. Le plan d'intervention peut comporter des activités d'apprentissage, liées à la santé ou récréatives, de même que des activités de groupe ou familiales.

Dans le cadre des rencontres Wraparound, il est possible d'adopter l'une de trois approches selon les besoins du participant. En cela, le processus Wraparound a été mis en œuvre selon un continuum de mini-séances, de séances rapides et de séances complètes d'encadrementFootnote 4.

Une mini-séance ou une séance rapide fait intervenir deux ou trois membres de l'équipe Wraparound, tandis qu'un plus grand nombre de personnes peuvent participer à une séance complète. De nombreux jeunes se sont montrés réticents à l'idée de participer à des séances complètes, les trouvant intimidantes et embarrassantes.

Une grande diversité d'intervenants pouvait aiguiller les participants vers le programme, bien que la majorité d'entre eux aient été aiguillés par le personnel des établissements d'enseignement ou par la GRC. Les intervenants remplissaient un formulaire d'aiguillage avec l'aide du personnel du programme. Le formulaire d'aiguillage du Surrey Wrap permettait de recueillir des renseignements portant sur des indicateurs relatifs à cinq domaines de la vie des jeunes (renseignements personnels, les pairs, la famille, la collectivité et l'école).

Des éléments précis étaient évalués à l'aide d'une échelle de 1 (ne présente pas de risques) à 5 (bien ancré dans le comportement). Le formulaire d'aiguillage ne permettait pas de générer un score total, mais il donnait plutôt à l'équipe Wraparound un aperçu des principaux facteurs de risques associés aux jeunes et permettait au superviseur de déterminer si l'élève était susceptible d'être un candidat au programme Wraparound.

Trois évaluations ont été réalisées à l'admission :

Parmi les autres données utilisées dans l'évaluation figurent des renseignements recueillis auprès de la GRC et à l'aide des dossiers scolaires, comme les antécédents criminels, l'assiduité à l'école, les résultats scolaires et d'autres renseignements disponibles.

Participants au programme

Le Surrey Wrap visait les jeunes de 11 à 17 ans inscrits dans le district no 36 du Conseil scolaire de Surrey qui étaient membres d'un gang, participaient aux activités d'un gang ou présentaient des risques à cet égard. Le programme visait deux groupes distincts de jeunes. Le premier était le groupe « habituel » des jeunes à risque, vivant dans la pauvreté, dans un foyer instable et ayant des problèmes de toxicomanie. Le second groupe était constitué de jeunes majoritairement d'origine sud-asiatique, appartenant à la classe moyenne et dont les membres de la famille travaillaient pendant de longues heures, souvent dans l'entreprise familiale.

Près de 95 % des participants avaient été classés dans la catégorie des jeunes présentant un risque modéré ou élevé selon l'INSGCS. La majorité des participants affichaient des résultats indiquant la présence d'un facteur de risque élevé relativement à la situation familiale et aux études ou à l'emploi. La plupart des participants avaient connu des problèmes de toxicomanie.

De janvier 2009 à mars 2011, 132 participants ont été admis au programme, soit environ 60 par année. Le ratio entre les participants et les membres du personnel était environ de dix pour un (10 : 1). L'âge moyen des participants était de 14 ans; 84 % étaient des garçons et 16 %, des filles; 60 % appartenaient à une minorité visible, 13 % étaient des Autochtones et 27 % étaient des Blancs/autres.

Selon les observations du personnel du programme de Surrey, un jeune pouvait se « stabiliser » après une période allant jusqu'à 12 mois. Le personnel a indiqué que les progrès les plus importants étaient faits environ six mois après le début du programme, moment auquel le jeune atteignait un « plateau ». Seize participants se sont vu octroyer le statut d'ancien, ce qui signifie qu'ils avaient atteint un « plateau » et que la communication entre eux et le personnel était devenue occasionnelle ou fortuite.

Pendant toute la durée du programme, sept participants ont abandonné le programme de leur propre gré ou à la suite d'une décision de leur famille.

3. Évaluation du programme

L'évaluation des effets a commencé en janvier 2009 et s'est terminée en juin 2011. Les quatre objectifs d'évaluation suivants ont été précisés au début de celle-ci :

Méthode d'évaluation

Comme méthode d'évaluation, un modèle quasi expérimental faisant appel à un groupe témoin apparié et à de multiples sources de données scientifiques a été utilisé. Des tests avant et après le programme ont été effectués pour évaluer les effets nets du programme sur l'activité criminelle des participants.

Un groupe témoin apparié de 20 jeunes inscrits sur une liste d'attente a été établi. L'appariement entre les jeunes du groupe témoin et ceux du groupe évalué a été effectué en fonction du sexe, de l'âge et de l'origine ethnique (seules les données recueillies à partir d'interactions négatives avec les services de police étaient disponibles). Les jeunes inscrits sur la liste d'attente pouvaient, au départ, voir leur nom retiré de cette liste en fonction de l'ordre d'inscription.

Cette méthode a été modifiée pendant le programme, et les jeunes étaient ensuite acceptés dans le programme en fonction du risque le plus élevé. Afin que les jeunes inscrits sur la liste d'attente puissent toujours servir à former le groupe témoin, les évaluateurs ont comparé les deux groupes en utilisant les résultats relatifs à la propension au risque. Cette technique a permis de confirmer que les groupes étaient semblables et comparables.

Les évaluateurs du Surrey Wrap ont utilisé les outils et les méthodes de collecte de données suivants :

Des techniques normales d'analyse qualitative ont été utilisées pour le traitement des entrevues effectuées auprès des répondants clés. Une analyse inductive des contenus a été utilisée dans le but de dégager les thèmes récurrents dans les renseignements communiqués. Les données d'évaluation ont été validées pour confirmer les statistiques établies et pour étayer les conclusions.

4. Résultats de l'évaluation

Résultats des processus

Groupe cible

Le Surrey Wrap a réussi à joindre sa population cible. Comme il a été noté ci-dessus, presque 95 % des participants avaient été classés dans la catégorie des jeunes présentant un risque modéré ou élevé selon l'INSGCS. De plus, il a été déterminé que 53 % des participants étaient affiliés à un gang (n = 45) selon l'échelle d'évaluation du degré de participation aux activités des gangs à Surrey.

Fidélité du programme

Il n'a pas été possible d'évaluer officiellement la fidélité du programme à l'approche Wraparound parce que les outils d'évaluation Wraparound sont conçus pour être utilisés par des personnes ayant reçu une formation particulière à cette approche. Le personnel du Surrey Wrap n'a pas reçu cette formation. Cependant, selon les entrevues effectuées auprès du personnel, les responsables du programme semblaient avoir effectivement adopté une approche et une philosophie globales en matière d'intervention.

Lancement du programme

Le personnel du Surrey Wrap avait l'impression de ne pas avoir eu suffisamment de temps pour bien connaître le programme, le planifier et le mettre en œuvre adéquatement. Il considérait que quelques mois supplémentaires auraient donné lieu à une meilleure communication de l'information aux sources d'aiguillage, à des recommandations initiales plus appropriées et à une amélioration des processus administratifs.

Mise en œuvre du programme

Dans l'ensemble, le projet Surrey Wrap a été mis en œuvre comme prévu; cependant, quatre modifications ont été apportées. Premièrement, les agents de la GRC collaborant au programme ont été mutés de l'Équipe intégrée sur les gangs au détachement de Surrey. À ce moment-là, le personnel de l'école et les membres de la GRC ne se trouvaient plus au même endroit. Cette situation n'a pas été perçue comme nuisible au programme, puisque les relations de travail avaient été bien établies et que le programme était mieux connu au sein du détachement de Surrey.

Deuxièmement, un comité de direction a été mis sur pied pour soutenir la prise de décisions relatives au programme. Troisièmement, les jeunes inscrits sur la liste d'attente ont fait l'objet d'un classement selon l'ordre de priorité, plutôt que selon l'ordre d'inscription. Enfin, il a été décidé que les mini-séances ou les séances rapides, plutôt que les séances d'encadrement avec l'ensemble de l'équipe, étaient la meilleure formule pour les séances Wraparound.

Soutien administratif

Le soutien administratif apporté dans le cadre du Surrey Wrap, a été limité. Le personnel n'avait pas suffisamment de temps pour concilier les tâches liées aux participants et les tâches administratives, ce qui a mené à la décision de ne pas utiliser de nouveau l'INSGCS. Le personnel avait le sentiment qu'un meilleur soutien aurait permis d'alléger le fardeau que représente la collecte de données relatives au programme et à l'évaluation et leur aurait permis de travailler davantage auprès des participants.

Emplacement du programme

Au cours du programme, le personnel s'est déplacé du bureau du Conseil scolaire de Surrey à une salle de classe mobile dans l'enceinte de l'école Princess Margaret. Ce déménagement a été perçu comme une amélioration qui a permis au personnel d'établir une communication plus étroite avec les élèves ainsi qu'avec le personnel de l'établissement d'enseignement, améliorant ainsi la visibilité du programme et la capacité de le faire connaître.

Résultats obtenus

Sensibilisation

Sensibilisation accrue du personnel des écoles

Les données qualitatives indiquaient qu'il y a eu une augmentation du degré de sensibilisation au projet Surrey Wrap des directeurs d'établissements d'enseignement et des conseillers d'orientation interrogés. Le projet a permis de créer plusieurs produits de connaissances, de présenter de nombreux exposés dans la collectivité et auprès du personnel des établissements d'enseignement et a fait l'objet de plusieurs reportages dans les médias.

Sensibilisation accrue des membres de la GRC 

La mutation des agents de la GRC vers le détachement de Surrey et celle du personnel des écoles vers l'enceinte de l'école Princess Margaret ont permis de mieux faire connaître le programme au sein des services de police et du personnel des écoles. Le personnel des écoles et les partenaires de la GRC ont pu établir une relation de collaboration puisqu'ils se trouvaient au départ au même endroit. Quand ils se sont déplacés vers des endroits distincts, ils ont pu faire la promotion du programme dans les nouveaux endroits.

Ces résultats qualitatifs donnent à penser qu'il y a eu une sensibilisation des partenaires, en particulier du personnel des services de police et des écoles. Cependant, rien n'indique qu'il y ait eu une sensibilisation de la collectivité de Surrey dans son ensemble.

Comportements

Diminution des interactions négatives avec les services de police

L'évaluation a indiqué une diminution importante du nombre d'interactions négatives entre les services de police et le groupe des participants comparativement au groupe témoin. Plus particulièrement, elle a indiqué une diminution de 67 % du nombre d'interactions négatives entre les services de police et les participants au programme de Surrey (n = 45).

Le nombre d'interactions négatives avec les services de police a commencé à diminuer à partir du moment de l'admission au programme, le nombre moyen d'interactions négatives passant de 0,42 à 0,14 par mois. Il y avait une différence importante sur le plan statistique entre la moyenne avant le programme (M = 0,42, ET = 0,39113) et la moyenne après le programme (M = 0,14, ET = 0,23519) dans le groupe de participants (t (44) = -6,268, p<0,001). En revanche, le groupe témoin a présenté une augmentation du nombre d'interactions négatives avec les services de police, passant de 0,46 à 0,70 par mois.

Prévention du phénomène des gangs

Les données recueillies au moment des entrevues ont montré que l'équipe du projet Surrey Wrap a réussi à empêcher la formation de gangs dans au moins une école. Le déplacement du personnel des établissements scolaires associé au projet Surrey Wrap vers l'enceinte de l'école Princess Margaret a permis, par surcroît, au personnel d'obtenir des renseignements de première main au sujet des activités des gangs, à l'école et à l'extérieur de celle-ci.

École

Les résultats ont indiqué que le programme avait eu un effet limité sur l'absentéisme et les retards, la tendance étant restée constante chez les participants (n = 18; données de 2009-2010 uniquement). Selon les entrevues effectuées auprès des répondants clés, l'assiduité était en fait parfois liée à la participation aux activités d'un gang parce que des membres de gangs fréquentaient l'école pour se rencontrer.

Analyse des coûts 

Le CNPC a versé 808 000 $ dans le cadre du projet Surrey Wrap, ce qui représente 70 % du financement. Le coût moyen par participant était de 8 786 $, en fonction de 132 participants au cours de la période d'évaluation. Selon l'évaluation, le programme présentait un bon rapport coût-efficacité; particulièrement, le coût par participant était beaucoup moins élevé que celui qui est associé à la prise en charge ou à la garde d'un jeuneFootnote 5.

Limites de l'évaluation

Les méthodes de recherche utilisées dans le cadre de l'évaluation seraient considérées comme « remarquables » selon les normes du CNPCFootnote 6, étant donné l'utilisation d'un groupe témoin et d'un outil validé pour la sélection des participants.

Des tests avant et après le programme ont été effectués au sujet des interactions négatives avec les services de police, mais ils ne portaient pas sur d'autres variables. Même si le lecteur peut faire confiance de façon raisonnable aux conclusions de l'évaluation, il est important de garder à l'esprit que les résultats de l'analyse portant sur le projet Surrey Wrap sont fondés, à certains égards, sur des données incomplètes. Il convient de se garder de généraliser les résultats pour les appliquer à l'ensemble du groupe des participants ou de la population.

Voici quelques autres observations importantes :

5. Leçons retenues et recommandations

Réalisation du programme

Planification et phase de lancement

Les jeunes aiguillés au départ vers le projet Surrey Wrap n'étaient pas de bons candidats pour le programme. S'il y avait eu plus de temps pour planifier et faire la promotion du programme, les sources d'aiguillage auraient pu connaître davantage le programme, particulièrement en ce qui a trait à la catégorie de jeunes la plus adéquate pour le programme. Les recommandations des établissements d'enseignement devenaient plus pertinentes au fil du temps, grâce aux activités de sensibilisation et de formation.

Fardeau administratif

L'allocation suffisante de ressources pour les tâches de collecte et de saisie des données serait particulièrement utile pour le personnel du programme. C'est particulièrement le cas quand des copies papier de dossiers doivent être imprimées, examinées et communiquées aux évaluateurs. Quand les membres du personnel ont une charge de travail complète, il leur est difficile d'accorder la priorité à l'évaluation au détriment des participants.

Départ du programme

Selon le personnel du programme, les options en matière de soutien après le programme ne sont pas toujours disponibles pour les participants quand ils acquièrent le statut d'« ancien ». À cette étape, les anciens élèves continuent de communiquer avec les intervenants du programme Wraparound de manière officieuse, ce qui fait augmenter leur volume de travail. Les responsables du programme ont recommandé que les intervenants établissent davantage de liens avec d'autres organismes pour faciliter la transition des participants vers d'autres services après le programme, au besoin.

Évaluation

Système de gestion de l'information

Les responsables du projet Surrey Wrap possèdent un système de gestion de l'information, mais les évaluateurs ne pouvaient pas télécharger les données. Ce problème a entravé de manière importante leur accès aux renseignements sur les participants. Établir, dès le départ, un système de gestion de l'information auquel peuvent avoir accès les évaluateurs permettrait d'augmenter le nombre de variables qui peuvent être évaluées et de diminuer le temps et les efforts nécessaires au personnel du programme pour communiquer les renseignements consignés dans des documents papier. Il a été recommandé que des conseils supplémentaires soient fournis au départ par le CNPC pour la mise en œuvre des logiciels.

Outils validés et utilisation répétée

L'outil d'évaluation du risque de l'INSGCS n'a pas toujours rendu compte des facteurs de risque particuliers à la population cible à l'étude. Cependant, quand la mesure de l'INSGCS est combinée avec d'autres données, comme celles provenant de l'outil d'évaluation du risque et de l'échelle d'évaluation du degré de participation aux activités des gangs à Surrey, qui ont été utilisés dans le cadre de l'étude, l'INSGCS dresse un portrait plus fidèle du degré de risque.

Des avantages auraient pu être tirés si les outils de mesure avaient été utilisés de nouveau, au moins à la fin du programme, dans le but de rendre compte des changements dans les comportements, les attitudes et les facteurs de risque associés aux participants. La répétition des mesures d'évaluation à l'égard du groupe évalué et du groupe témoin aurait fait augmenter de beaucoup la capacité de faire correspondre des résultats au programme.

Collaboration à l'égard de l'évaluation

Pour la réussite de l'évaluation, il est crucial que la collaboration et la communication soient continues entre le personnel du programme et les évaluateurs. La collaboration entre les évaluateurs et le personnel du programme contribue à assurer la bonne qualité des données et une quantité suffisante de données recueillies. Les discussions devraient avoir lieu au début de l'évaluation, de telle sorte que les problèmes éventuels relatifs à la collecte de données puissent être cernés et que des stratégies d'atténuation puissent être élaborées dans un esprit de collaboration.

6. Conclusion

Dans l'ensemble, les résultats de l'évaluation indiquent que le programme Surrey Wrap constitue un partenariat efficace entre les établissements d'enseignement et la GRC pour intervenir auprès des jeunes qui sont membres d'un gang ou qui sont à risque de le devenir. Il semble également que le programme constitue une façon efficiente de faire face au problème des gangs de jeunes. Le coût par participant et la réduction signalée du nombre d'interactions négatives avec les services de police indiquent la possibilité de réaliser des économies importantes pour le système de justice pénale. Enfin, les partenaires du programme ont affirmé que le projet Surrey Wrap leur permettait d'avoir plus de ressources et d'outils pour faire face au problème des gangs de jeunes et de la violence des jeunes dans leur quartier.

Pour de plus amples renseignements au sujet de ce projet, ou pour obtenir une copie du rapport final d'évaluation, veuillez contacter le Centre national de prévention du crime, par courriel, à ps.prevention-prevention.sp@canada.ca.

Pour recevoir des informations sur les activités du CNPC, nous vous invitons à vous inscrire à la liste d'envoi électronique du CNPC en visitant notre page d'enregistrement à : http://www.securitepublique.gc.ca/cnt/bt/mlng-lst-fra.aspx.

Notes

  1. 1 La note de synthèse est fondée sur l'examen et l'analyse, par l'équipe de recherche et d'évaluation du CNPC, du rapport d'évaluation final préparé par R. A. Malatest & Associates Ltd., An Evaluation of the Abbotsford Youth Crime Prevention and Surrey Anti-Gang Wraparound Project, 2011 (Surrey : 6710-B1 et Abbotsford : 6310-A12).
  2. 2 Cité dans le rapport d'évaluation : Ministère de la Sécurité publique et Solliciteur général, Division des services de police, Colombie-Britannique, Policing Jurisdiction Crime Trends, 2000 à 2009. Article en ligne (anglais seulement) : http://www.pssg.gov.bc.ca/policeservices/statistics/index.htm#crimestats
  3. 3 Cité dans le rapport d'évaluation : S.K. Goldman, « The conceptual framework for wraparound: Definition, values, essential elements, and requirements for practice » 1999, dans B. J. Burns et S. K. Goldman (éditeurs), Systems of Care: Promising practices in children's mental health, volume IV (1998), Promising practices in Wraparound for children with severe emotional disorders and their families, Washington (D. C.), Center for Effective Collaboration and Practice, American Institutes for Research.
  4. 4 Cité dans le rapport d'évaluation : Debicki, A. et M. Cailleaux, Wraparound Facilitator Certification Four Day Training, 2009. Rapport commandité par l'Atira Women's Resource Society et Wrap Canada.
  5. 5 Environ 120 000 $ par jeune par année ou 10 000 $ par jeune par mois, selon la Société canadienne de psychologie (2008).
  6. 6 Centre national de prévention du crime (2007). Normes d'évaluation. Ottawa (Ontario).
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