Rapport de l’évaluateur indépendant des réclamations liées au recours collectif Merlo Davidson (rapport Bastarache)

Date : 29 avril 2021

Classification : non classifié

Entièrement publiable (AIPRP)? oui

Secteur/agence : GRC

Sujet :

Le règlement du recours collectif Merlo Davidson concerne le harcèlement et la discrimination fondés sur le sexe et l’orientation sexuelle subis au travail par des employées de la GRC.   

Réponse suggérée :

Contexte :

Sujet : Le règlement du recours collectif Merlo Davidson concerne le harcèlement et la discrimination fondés sur le sexe et l’orientation sexuelle subis au travail par des employées de la GRC entre 1974 et 2017.

En 2017, la Cour fédérale a approuvé un règlement établissant un processus de règlement des plaintes confidentiel et indépendant, ainsi qu’un régime d’indemnisation sous la direction d’un ancien juge de la Cour suprême du Canada, l’honorable Michel Bastarache, à titre d’évaluateur indépendant. Au total, 3 086 demanderesses ont présenté une réclamation. L’évaluateur a déterminé que 2 304 d’entre elles étaient recevables en vertu de l’entente de règlement, pour des indemnités totalisant 125,4 millions $. Deux autres évaluateurs ont été désignés pour traiter le volume des réclamations. Conformément à l’entente de règlement, l’évaluateur indépendant est tenu de « rédiger un rapport donnant un aperçu de [ses] observations […] et des recommandations qui découlent de ses travaux relatifs à l’évaluation des réclamations. »

Le rapport final, intitulé Rêves brisés, vies brisées : Les effets dévastateurs du harcèlement sexuel sur les femmes au sein de la GRC a été rendu public le 19 novembre 2020. Le rapport concerne une période s'étalant sur 40 ans; toutefois, l'évaluateur a observé que les comportements signalés perdurent et témoignent de la culture en place.

Le rapport des trois évaluateurs fait état des traitements dont ont fait l'objet les demanderesses, à savoir : propos offensants, discrimination dans l'accès à la promotion et à la formation; incidents fréquents d'inconduite sexuelle et crainte de représailles en cas de plainte. On constate que les femmes LGBTQ2S, ainsi que les femmes d’ascendance autochtone ou racisées ont subi des traitements encore pires. Les évaluateurs s’attardent également aux répercussions sur la vie des demanderesses et de leur famille, notamment la détérioration de la santé mentale (y compris le trouble de stress post‑traumatique et les pensées suicidaires), la rupture des liens familiaux et les changements de personnalité.

Le rapport contient 52 recommandations réparties selon les thèmes suivants : les obstacles systémiques, le recrutement, la formation, la formation pratique des recrues, les affectations, la formation continue, les ressources humaines et la dotation, le congé de maternité et le congé parental, la flexibilité de l’emploi, les griefs et la discipline, la santé mentale, les promotions, le leadership, les équipes spécialisées, l’examen médical, les membres civiles et les employées de la fonction publique. Au final, l’évaluateur dit avoir « de fortes raisons de douter que la GRC ait la capacité ou la volonté d’effectuer les changements nécessaires pour s’attaquer aux aspects toxiques de sa culture » et que « le véritable changement ne peut s’imposer au sein de la GRC que si une pression extérieure indépendante est exercée sur elle. »

La réponse de la GRC

Dans sa réponse, la GRC souligne que les démarches actuelles, dans le cadre de la Vision150, le plan de modernisation et de transformation culturelle de l’organisation, font suite aux recommandations du rapport final de l’évaluateur indépendant. Voici les mesures prises à ce jour :

La GRC accueille les recommandations du rapport final et établit quatre priorités à leur égard :   

Date de modification :