Notes d’allocution

Monsieur le président, les vice-présidents et les membres du comité, bon après-midi et merci de m’avoir invité ici aujourd’hui.

Je suis ravi d’être accompagné par Jennifer Oades, présidente de la Commission de la libération conditionnelle du Canada, David Vigneault, directeur du SCRS, les commissaires Anne Kelly et Brenda Lucki du Service correctionnel du Canada et de la GRC et John Ossowski, président de l’ASFC.

Pour ceux d’entre vous qui sont nouveaux dans ce comité, je vous souhaite la bienvenue.

Je suis certain qu’aujourd’hui sera la première chance parmi plusieurs de vous rencontrer.

Je suis impatient de travailler avec vous sur les nombreux enjeux importants de mon mandat.

Et je suis reconnaissant de l’invitation afin que je puisse parler de ces enjeux aujourd’hui.

J’aimerais commencer en réitérant que nos pensées accompagnent les familles et les amis des victimes récentes de coups de couteau pendant cette période difficile et nous souhaitons un rétablissement complet des personnes à l’hôpital.
Nous savons que le suspect a été accusé deux chefs d'accusation de meurtre au premier degré. Pendant que la police locale mène l’enquête, nous la surveillons de près.

La GRC est prête à aider, si nécessaire.

Clairement, le monde a été bouleversé depuis que j’ai reçu ma lettre de mandat l’automne passé.

Très rapidement, le gouvernement a changé son attention afin d’intervenir à la pandémie.

Elle demeure notre priorité absolue.

Et elle continue d’être mon objectif principal.

Nous avons pris des mesures sans précédent pour limiter la propagation de la COVID-19 au Canada.

Sous ma responsabilité, nous avons pris des mesures pour protéger nos frontières.

À partir du 22 janvier, nous avons mis en place des mesures de contrôle aux aéroports pour arrêter la propagation de la COVID-19.

Nous avons pris des démarches sans précédent, mais nécessaires dès le début de la pandémie pour interdire les déplacements facultatifs et discrétionnaires à la frontière.

Nous continuons d’examiner ces décisions, en consultation régulière avec nos partenaires internationaux et chez nous.

Nous avons récemment annoncé le renforcement de la présence fédérale de la santé publique à la frontière. Nous sommes désormais à 36 ports d’entrée, ce qui représente 90 % de toute la circulation qui entre dans le pays.

Ce renforcement représente une présence totale de 190 agents de la santé publique par rapport à 18 lorsque la pandémie a commencé.

L’Agence des services frontaliers du Canada travaille étroitement avec l’Agence de la santé publique du Canada, notamment sur le renforcement de la conformité et de l’application des ordres de quarantaine et d’isolement obligatoire.

Nos agents des services frontaliers font un travail exceptionnel pendant une période difficile. Ils travaillent jour et nuit pour protéger les Canadiens et Canadiennes.

Je continuerai de faire tout dans mon pouvoir pour veiller à ce qu’ils aient les ressources nécessaires.

En ce qui concerne les projets de loi, nous avons un mandat ambitieux.

Comme vous le savez, le premier ministre m’a demandé d’être le ministre de la Sécurité publique, en partie grâce à l’attention unique que j’apporte au domaine par les décennies d’expérience comme policiers de première ligne.

Nous ne pouvons pas ignorer la réalité que le nombre de crimes liés aux armes à feu est élevé au Canada.

Je l’ai vu de première main.

Je suis résolu à en faire une priorité.

Le 1er mai, notre gouvernement a passé à l’action de façon décisive afin de protéger les Canadiens et Canadiennes. Nous avons interdit plus de 1 500 des armes à feu conçues pour des soldats pour tirer d’autres soldats. .

Nous avons mis en place une période d’amnistie afin de permettre aux propriétaires existants de se conformer à la loi.

Cette période permet également une exception temporaire pour les autochtones qui exercent leurs droits constitutionnels en vertu de la section 35 de chasser comme moyen de subsistance. Ainsi, ils peuvent utiliser une arme anciennement sans restriction jusqu’à ce qu’ils peuvent la remplacer.

Nous avons également indiqué notre intention de mettre en œuvre un programme de rachat le plus rapidement possible.

Encore une fois, j’aimerais dire que ce gouvernement s’engage à garantir que les propriétaires et les entreprises touchés sont remboursés de façon adéquate, tout en assurant les coûts de la mise en œuvre et de la gestion de ce programme sont abordables et durables.

Nous continuerons de travailler avec le Parlement, les provinces, les territoires et les Premières Nations afin de trouver la bonne solution pour les propriétaires et les entreprises respectueux de la loi.

J’ai été très clair que nous devons renforcer notre cadre de contrôle des armes à feu au pays.

Pour cette raison, le gouvernement prévoit mettre en œuvre un régime de signal d’alarme pour réduire les cas de violence conjugale et de suicide. Ce régime enlèverait temporairement les armes à feu de personnes qui sont un danger envers eux, envers leur conjoint ou leurs enfants.

Nous renforcerons les exigences en matière d’entreposage des armes à feu afin de décourager le vol, et nous renforcerons la capacité policière en matière de suivi.

De plus, nous travaillerons avec nos partenaires afin de continuer de fournir les fonds nécessaires visant à aider les municipalités et les provinces à contrer la violence liée aux gangs et développer les programmes de détournement qui garde les jeunes à risques du système de justice pénale.

Nous savons également que nous devons passer à l’action pour prévenir le trafic d’armes au Canada.

Pour cette raison, nous devons mettre en œuvre des peines plus stricte pour les infractions de trafic et contrebande.

Nous continuerons de faire des investissements importants dans la GRC et l’ASFC. Ainsi, nous pouvons renforcer le contrôle frontalier et réduire le nombre d’armes à feu qui entrent dans notre pays illégalement.

Collègues, c’est le temps pour l’action sur plusieurs enjeux et ce gouvernement prévoit tenir ses promesses aux Canadiens et Canadiennes.

J’aimerais vous faire part brièvement d’un enjeu qui vous intéresse certainement.

Je suis ici pour vous dire que nous sommes saisis par la menace croissante que pose l’ingérence des états hostiles, y compris sur le sol canadien.

Et nous savons précisément que cette menace nous vient de pays d’état autoritaire avec des valeurs différents.

Comme l’indique clairement le rapport du CPSNR publié plus tôt cette année, la Chine est la menace principale et une menace croissante à cet égard.

Nous ne tolérerons aucune forme d’ingérence d’acteurs d’états hostiles ou leurs représentants.
Sachez que notre gouvernement porte attention aux activités non officielles de ces diplomates ici au Canada, ainsi que leurs déclarations officielles.

Nous rappellerons toujours à l’ordre ceux qui s’éloignent de leur rôle légitime de communiquer la position officielle de leur gouvernement de façon publique, et nous n’hésiterons pas à intervenir adéquatement lorsque ces représentants font des menaces envers les Canadiens et Canadiennes.

Une dernière chose, comme j’ai mentionné au comité plus tôt cette année, je suis à l’écoute pour vos pensées et vos idées concernant le rôle de ce gouvernement pour combattre le racisme anti-Noir et anti-Autochtone, et éliminer le racisme systémique dans son ensemble.

Pendant que les manifestations contre le racisme continue partout dans le monde, nous écoutons, nous nous éduquons et nous reflétons sur la façon dont le racisme systémique contribue aux injustices et à l’inégalité au Canada.

J’aimerais terminer en reconnaissant un des objectifs les plus importants pour moi comme ministre.

C’est quelque chose qui a été un accent pendant le dernier discours du Trône.

Des progrès doivent être faits dans l’ensemble des systèmes policiers et juridiques.

Tous les Canadiens et Canadiennes doivent avoir confiance dans le système de justice et qu’il est là pour les protéger et pas pour leur faire du mal. Les Canadiens noirs et les peuples autochtones sont surreprésentés dans notre système de justice pénale. Ça doit changer.

Je cherche à faire des progrès à plusieurs aspects.

Par exemple, renforcer la surveillance civile, qui est un aspect essentiel pour assurer la confiance du public envers les services policiers et la primauté du droit.
Je prévois déposer de nouveau un projet de loi qui renforcera les pouvoirs de la Commission civile d’examen et de traitement des plaintes.

Dans le cadre de ce projet de loi, la Commission serait responsable de traiter les plaintes et les examens pour l’ASFC et la GRC.

Elle continuera d’être complètement indépendante et veillera à ce que le public puisse s’attendre à un traitement uniforme, juste et équitable lorsqu’il interagit avec les services policiers.

J’ai été très clair concernant le besoin de normes améliorées afin de répondre rapidement aux plaintes du public et aux examens d’enquête.

Je suis impatient de travailler avec ce comité, et avec tous les parlementaires afin de nous assurer d’élaborer la meilleure loi possible pour servir tous les Canadiens et Canadiennes.

Pour en nommer quelques-uns de plus, je suis aussi impatient d’élaborer un cadre législatif pour les services policiers aux Premières Nations, ce qui reconnaît ces services policiers comme service essentiel.

Partout au pays, la GRC continue de travailler afin de bâtir une relation de confiance et de faire la prestation de services policiers rapides, culturellement adaptés et qui tiennent compte des traumatismes pour les communautés autochtones.

Le travail se fait dans les domaines des enquêtes et des initiatives de justice, de la prévention du crime et de la formation, ce qui est déjà ancré dans les pratiques policières et communautaires de l’organisation.

Notre gouvernement présentera également des projets de loi et entamera des enquêtes qui passent à l’action dans le but d’éliminer les inégalités systémiques dans tous les aspects du système de justice pénal, du détournement jusqu’aux condamnations, de la réinsertion jusqu’aux casiers judiciaires.

Collègues, j’ai l’honneur de réaliser ce mandat que le premier ministre m’a confié.

Je suis impatient d’entendre vos conseils et de votre participation pour assurer la sécurité de nos frontières et de nos collectivités.

Merci beaucoup et j’attends avec intérêt d’entendre vos questions. 

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