#Greenbirds : Mesure de l’importance et de l’influence dans les réseaux de combattants étrangers en Syrie

Titre du projet

Le conflit en Syrie : l’évolution d’al-Qaïda et d’autres mouvements militants après le Printemps arabe

Auteur principal

The International Centre for the Study of Radicalisation and Political Violence / King’s College London

Dates importantes

Rapport publié en avril 2014.

Description

Le rapport examine de quelle façon les combattants terroristes étrangers occidentaux reçoivent des renseignements au sujet du conflit en Syrie et en Iraq, et quelles sont les autorités qui les inspirent. Il s’agit de la première publication découlant d’une étude plus vaste axée sur le conflit en Syrie, comme étude de cas. L’étude vise à examiner les conditions locales ayant donné lieu au conflit; la nature et l’identité de mouvements militants; leurs croyances; leur mode de fonctionnement; la participation des combattants terroristes étrangers; de même que les incidences accrues sur la sécurité des pays occidentaux, dont le Canada.

La création d’une base de données interne contenant le profil dans les médias sociaux de combattants étrangers occidentaux et européens en Syrie est au cœur de ce rapport dans lequel figure une analyse des données portant sur 114 combattants étrangers (7 % de ces combattants sont des Occidentaux non européens, c.-à-d. des États-Unis, de l’Australie et du Canada). Cela représente un total de 121 comptes uniques : 86 dans Facebook et 35 dans Twitter. L’analyse du réseau des comptes a permis de cibler deux clercs (un américain et un australien), qui influencent ces combattants étrangers et incarnent leur autorité spirituelle. Le profil de ces clercs figure dans le rapport.

Résultats

Il est ressorti de l’étude qu’un grand nombre de combattants terroristes étrangers ayant fait l’objet d’un examen ont reçu des renseignements en ligne au sujet du conflit en Syrie non pas de comptes officiels tenus dans les médias sociaux par des groupes participant au conflit comme l’État islamique, mais de ce qu’on appelle des « diffuseurs » (des particuliers qui diffusent des renseignements écrits et visuels provenant du conflit, mais qui ne se sont pas nécessairement rendus en Syrie eux‑mêmes). Par exemple, au moment de l’analyse visée par le présent rapport, des 32 comptes Twitter les plus populaires suivis par les individus recensés dans la base de données, les chercheurs ont déterminé que 10 sont ceux de « diffuseurs » et qu’un seul est le compte officiel d’un groupe de combattants (des 21 comptes les plus populaires restants, 13 sont des comptes créés par d’autres combattants étrangers). 

En tenant compte de Facebook et de Twitter, les chercheurs soulignent également le rôle important que jouent un petit nombre d’autorités spirituelles qui se révèlent des sources d’inspiration pour les combattants terroristes étrangers en Syrie. Ahmad Musa Jibril, un clerc des États-Unis et Musa Cerantonio, un Australien converti à l’islam incarnent les deux autorités les plus populaires. Même si, selon les chercheurs, aucun élément de preuve n’indique que ces individus ont favorisé physiquement le flux de combattants étrangers en Syrie, ils sont dépeints comme ayant joué un rôle clé de meneurs, c’est-à-dire en donnant des encouragements, des justifications et une légitimité religieuse visant à s’ingérer dans le conflit et à continuer d’y prendre part.

Informations supplémentaires

#Greenbirds: Measuring Importance and Influence in Syrian Foreign Fighter Networks

Initiatives connexes

Jamie Bartlett and Louis Reynolds, “The state of the art 2015: a literature review of social media intelligence capabilities for counter-terrorism,” Demos, 2015.

Lorenzo Vidino et al., “Terrorist chatter: Understanding what terrorists talk about,” NPSIA, 2015.

Ragheb Abdo, “Assessment of A Foreign Fighter's Twitter Trajectory: Before and After Travel,“ The SecDev Group, 2014. 

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