Accroître la résilience des infrastructures essentielles

La reconnaissance du fait qu'il est possible d'accroître la résilience des infrastructures essentielles en adoptant une combinaison appropriée : de mesures de sécurité pour s'occuper des incidents délibérés ou accidentels; de pratiques en matière de continuité des opérations visant à régler les interruptions et à assurer la prestation des services essentiels; de mesures de planification de la gestion des urgences afin de veiller à ce que les procédures d'intervention adéquates soient en place de manière à faire face aux perturbations imprévues et aux catastrophes naturelles.

Accroître la résilience des infrastructures essentielles peut se définir comme des actions et des programmes visant à :

Responsabilité partagée concernant les IE

Au Canada, il revient aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, aux autorités municipales et aux propriétaires et exploitants des infrastructures essentielles de veiller à résilience de ces infrastructures. Puisque les catastrophes surviennent habituellement à l'échelle locale, ce sont majoritairement les propriétaires et les exploitants, la municipalité et la province ou le territoire qui sont les premiers à réagir.

Le gouvernement fédéral remplit ses responsabilités de leadership national en ce qui a trait à la gestion des urgences, ce qui comprend les infrastructures essentielles, en vertu de la Loi sur la gestion des urgences (LGU). Conformément à cette loi, Sécurité publique Canada doit veiller à la sécurité de nos infrastructures essentielles en se fondant sur trois objectifs clés :

Les bureaux régionaux de Sécurité publique Canada appuient les partenariats avec les intervenants des infrastructures essentielles à l'échelle locale. Les bureaux régionaux établissent et appuient les relations avec les partenaires des infrastructures essentielles à l'échelle locale, et avec les intervenants régionaux et transfrontaliers.

Approche tous risques

Les risques qui menacent les infrastructures essentielles du Canada sont de plus en plus complexes et fréquents et incluent les dangers naturels, intentionnels et accidentels. Les récents événements font ressortir l'importance de protéger les infrastructures essentielles contre tous les types de danger.

Une approche de gestion tous risques des infrastructures essentielles permet de mettre en place des stratégies globales de planification, de préparation, d'intervention et de rétablissement dans le but de tenir compte de tous les types de risque. Cette approche permet donc d'avoir une connaissance de la situation plus précise et d'appliquer des mesures d'intervention plus rapides et plus efficaces en cas de perturbation.

Meilleure gestion des risques

Étant donné l'interdépendance et l'interconnexité des infrastructures essentielles, la perturbation de n'importe quel service pourrait avoir un effet de cascade sur les services ou systèmes essentiels. Une approche de « gestion des risques » s'entend du processus continu, anticipatoire et systématique qui permet de comprendre, de gérer et de faire connaître les menaces, les risques, les vulnérabilités et les interdépendances dans l'ensemble de la collectivité des infrastructures essentielles, notamment les propriétaires et les exploitants d'infrastructures essentielles. Une bonne connaissance de la situation qui entoure les risques et les interdépendances liés aux infrastructures essentielles est la première étape menant à l'application d'un processus complet de gestion des risques. On se souvient par exemple de la tempête de verglas de 1998, qui a plongé d'importantes sections de communautés urbaines et rurales dans l'obscurité complète, les laissant également sans chauffage. Les feux de circulation et l'éclairage des voies publiques ne fonctionnaient pas. Les services bancaires et gouvernementaux ont été interrompus. En fait, la panne dans un seul secteur - celui de l'électricité - a entraîné d'autres graves défaillances ailleurs, interrompant ainsi les services dont les Canadiens et les Canadiennes dépendent quotidiennement.



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