Ontario
Toronto
TAVIS est une stratégie intensive de réduction de la violence et de mobilisation communautaire visant à diminuer la criminalité et à accroître la sécurité dans les quartiers. Il s'agit d'une approche concertée de résolution de problèmes. L’initiative TAVIS comporte trois volets distincts, qui sont complémentaires et servent tous à atteindre l’objectif ultime de la stratégie, à savoir réduire la criminalité et accroître la sécurité.Équipe d’intervention rapide (EIR)L’EIR compte quatre équipes composées chacune de 18 policiers. Leur mandat consiste à mener des activités policières et d’application de la loi fondées sur le renseignement et de grande visibilité dans les quartiers où la criminalité et les risques sont élevés. Ces équipes sont déployées un peu partout dans la ville en vue :
Commandement des services de police divisionnaires
Chris FernandesChristopher.Fernandes@torontopolice.on.ca
La participation directe des organismes non policiers est essentielle à la réussite de TAVIS. Ultimement, la réussite du programme d’ITQ repose notamment sur la collaboration des services de police avec les organismes gouvernementaux et les agences communautaires. Le rôle d’un policier de l’ITQ en est un de facilitateur et d’agent de liaison avec la collectivité et ces organisations. Le but ultime consiste à avoir une collectivité autosuffisante qui dépend moins des ressources policières.TAVIS s’appuie également sur ses partenaires d’application de la loi, comme l’organisme de logements communautaires de Toronto, pour échanger des données utiles à partir du renseignement. Des rencontres ont lieu régulièrement aux fins d’échange d’information. Le type d’information le plus souvent communiqué porte sur la sécurité des policiers et des personnes d’intérêt. D’autres organismes de services sociaux de la ville participent à la résolution de problèmes et aux efforts concertés en vue d’assurer un sentiment de sécurité.
La stratégie a commencé en 2006 en réponse à une soudaine hausse de la violence armée dans la Ville de Toronto.
En 2005, il y a eu un nombre sans précédent de fusillades à Toronto. En 2006, la stratégie TAVIS et l’initiative connexe ont été mises en place pour venir à bout de l’escalade de violence dans la ville. Le gouvernement fédéral a accordé au SPT une subvention annuelle de 5 millions de dollars pour aider à réduire la criminalité violente à Toronto grâce à la mise en œuvre de cette stratégie.
La stratégie TAVIS a entraîné certains coûts administratifs ( p. ex. l’embauche d’employés de bureau). Les policiers travaillant dans les équipes d’intervention rapide ont été déployés à partir de diverses unités du Service. La subvention de 5 millions de dollars de la province couvre les coûts associés aux heures supplémentaires et aux rappels au travail des équipes d’intervention rapide TAVIS et des policiers de l’ITQ ainsi qu’aux unités de soutien exécutant des activités liées au TAVIS.
La stratégie TAVIS a été mise en œuvre à titre de projet en 2006 avec la création de l'équipe d’intervention rapide TAVIS. Ce projet s’est déroulé sur toute l’année, et les policiers ont été déployés dans les quartiers où la criminalité et le risque étaient élevés d’après le renseignement recueilli. Deux ans plus tard, l’ITQ a été créée (appelée alors Déploiement de TAVIS dans les quartiers ciblés), et elle continue de servir pendant les mois d’été dans les quartiers aux prises avec des taux de criminalité disproportionnés.
Il s’est avéré difficile de mesure le succès de la stratégie TAVIS. Au-delà des données quantitatives, la plupart de la rétroaction reçue prend la forme de renseignements qualitatifs obtenus de la collectivité.En 2011, les deux quartiers choisis pour l’ITQ n’ont signalé aucune fusillade et aucun homicide pendant la période de déploiement. D’autres indicateurs de criminalité pour la période en question étaient aussi grandement inférieurs. Pendant la même période en 2001, selon les commentaires de la collectivité, l’ITQ dans les quartiers a eu une incidence positive sur la perception qu’avait la collectivité de la criminalité et du désordre.En 2011, l’équipe d’intervention rapide a procédé à 1 300 arrestations ainsi qu’à la saisie de 12 armes de poing illégales et de la somme de 23 000 $ en produits de la criminalité.Ces éléments ont tous contribué à avoir une incidence positive sur la perception qu’avait la collectivité de la criminalité et du désordre.
Oui
Dans le passé, de la publicité a été faire dans le cadre de la stratégie TAVIS, notamment dans les abribus, à la radio et dans les médias sociaux (Facebook et Twitter). Au fil des ans, la stratégie a aussi fait l’objet de nombreuses entrevues à la télévision et à la radio.Les messages clés utilisés pour faire connaître l’initiative ont mis l’accent sur l’importance que la sécurité de la collectivité soit une responsabilité partagée. La police ne constitue qu’une partie du casse-tête, et il revient à tous les intervenants de contribuer pour assurer la sécurité dans leur quartier.
Depuis toujours, les efforts ciblés dans le cadre de la stratégie TAVIS ont contribué à empêcher les incidents de criminalité et de désordre, tant d’une perspective qualitative que quantitative. Lorsque l’on compare la situation de ces mêmes secteurs l’année précédente, les réductions les plus notables ont trait au nombre de fusillades et d’homicides.Du point de vue qualitatif, selon les commentaires de la collectivité, il y a eu une incidence positive sur les secteurs visés par l’ITQ pour ce qui est de la perception qu’a la collectivité de la criminalité et du désordre. De nombreux membres de la collectivité ont mentionné les répercussions remarquables qu’ont eues certains des programmes jeunesse sur leurs enfants ainsi que la création de futures possibilités pour eux. La plus grande partie des données ont été obtenues dans des sondages auxquels les résidents des quartiers visés ont répondu avant et après l’ITQ.En guise d’innovation par rapport aux traditionnels sondages sur papier envoyés avant et après l’ITQ, en 2012, les responsables de l’ITQ ont organisé une réunion générale virtuelle au cours de laquelle les résidents des quartiers ciblés ont pu participer par téléphone à une discussion avec le sous-chef du SPT. Les commentaires reçus ont été très positifs, et les taux de participation ont été grandement améliorés.
S.O.
2013-08-01